L’école, vectrice d’union et d’inclusion au sein de la République : retour sur la conférence de Jean-Michel Blanquer à Lyon

par L'antenne de Lyon le 3 avril 2025
Le 2 avril, l’Université Lyon 3, en partenariat avec l’association étudiante Le Vide Juridique, a accueilli Jean-Michel Blanquer à la MILC pour une conférence. Cet événement a été l’occasion d’un échange approfondi sur des sujets fondamentaux tels que la laïcité dans les établissements scolaires, le niveau scolaire des élèves, l’inclusion par l’éducation et les enjeux écologiques. Monsieur Blanquer a notamment abordé l’impact de la crise du Covid et du confinement sur les élèves, ainsi que les mesures mises en place sous son impulsion au sein de l’Éducation nationale, comme la création des éco-délégués et le dédoublement des classes. Il a également évoqué des thématiques majeures qui interrogent aujourd’hui notre système scolaire : le respect de la laïcité, la liberté d’expression, la lutte contre les communautarismes et la montée de l’extrême droite.
Une conférence au croisement des enjeux sociétaux Cette conférence a permis d’analyser l’évolution du principe de laïcité dans la société et plus spécifiquement au sein des établissements scolaires, en soulignant les tensions qui existent et la nécessité de continuer à promouvoir ce pilier de notre pacte républicain. Un accent particulier a été mis sur les enjeux écologiques et leur intégration croissante dans le débat éducatif. Un échange enrichissant avec les étudiants Après une discussion animée entre les intervenants, la conférence s’est clôturée par un moment d’échange avec les étudiants. Ces derniers ont pu poser leurs questions et partager leurs réflexions, permettant ainsi de saisir les défis et préoccupations auxquels les jeunes générations sont confrontées. Cet événement a confirmé le rôle essentiel de l’école dans la transmission des valeurs républicaines et a souligné l’importance du dialogue apaisé entre tous les acteurs du monde éducations, du décideur à l’étudiant pour relever les défis de demain. Instagram de l'antenne de Lyon

Retour sur la table ronde « Sport et neutralité »

le 2 avril 2025 table ronde neutralité
Le 20 mars dernier, la commission "République Laïque" du Laboratoire, animée par Michel Lalande, organisait un grand évènement autour du sport et de la neutralité à la maison de l'Amérique Latine. Retrouvez en vidéo l'intégralité de cette conférence.
Alors que la proposition de loi du sénateur LR de l'Isère Michel Savin visant à assurer le respect du principe de laïcité dans le sport a été adoptée en première lecture au Sénat, le 18 février dernier, le débat public a très vite glissé vers la seule question du port du voile, devenant ainsi aussi binaire que contreproductif. Le Laboratoire a souhaité à travers cette table-ronde apporter une voix de raison, montrant que le respect de la neutralité dans le sport est un enjeu qui dépasse largement la seule question du voile, instrumentalisée tant par l'extrême gauche au nom d'un concept dévoyé de liberté, que par l'extrême-droite qui y voit une opportunité de flatter les plus bas instincts populistes. Ce débat est fondamentalement faussé par une mauvaise compréhension du sujet en général, et de l'architecture du sport français en particulier. Chose qu'a démontré de manière limpide Médéric Chapitaux, sociologue spécialiste de la radicalisation dans le sport. La discussion a ensuite laissé la part belle aux témoignages de terrain : Quentin Fouquereau, journaliste infiltré dans un club de Ju-Jitsu brésilien, et Elisabeth Alonso, référente laïcité de la Fédération de Boxe ont pu fournir des éclairages précieux, nourris par une pratique régulière du terrain. Frédéric Thiriez, ancien président de la FFF a ensuite rappelé que ce n’était pas le principe de laïcité qui justifiait l’interdiction des signes politiques, religieux, syndicaux ou philosophiques sur le terrain de sport mais bien les valeurs universelles et fondamentales du sport telles qu’elles sont écrites dans la Charte olympique, qui interdit toute discrimination et qui pose le principe de l‘égalité absolue entre les hommes et les femmes. Annie Sugier, présidente de la Ligue du droit international des femmes, a insisté sur cette idée que la "laïcité à la française" était contreproductive dans le domaine du sport. La France doit appliquer qu'appliquer strictement les valeurs pronées par la Charte Olympique, avant qu'elle ne soit mise sous pression par l'Iran qui a crée des exigences discriminatoires, et tordu l'idéal féministe. Enfin, Iannis Roder, enseignant d'histoire-géographie en Seine Saint-Denis et membre du conseil des sages de la laïcité, est revenu sur le concept d'évitement en milieu scolaire. Richard Senghor, haut fonctionnaire, a lui souligné que la notion de laïcité ne suffisait pas à répondre à tous les problèmes, et que la République disposait de nombreux outils, notamment juridiques, dont il fallait se servir. Il a aussi rappelé qu'il fallait relativiser le sujet : les clubs de sport qui posent problème restent largement minoritaires, et dans la plupart des cas, le problème réussi à être jugulé de manière satisfaisante. Retrouvez la vidéo en intégralité. https://www.youtube.com/watch?v=01ibvBjhLV8

L’analyse des responsables du Laboratoire de la République publiée dans une revue scientifique américaine

par David Smadja , Nathalie Sonnac le 14 mars 2025
Comment faire face à désinformation alors que l’abandon de X par les scientifiques devient de plus en plus courante ? Alors que le mouvement Stand Up for Science a rassemblé une mobilisation significative la semaine dernière en réaction aux coupes budgétaires dans la recherche et aux politiques anti-science mises en place sous l’administration Trump, David Smadja et Nathalie Sonnac, responsables des commissions Santé et Espace public du Laboratoire de la république, publient un éditorial dans la revue scientifique américaine Stem Cell Reviews and Reports.
Dans ce texte, Nathalie Sonnac et David Smadja analysent le retrait progressif des scientifiques de X (anciennement Twitter) et son impact sur la propagation de la désinformation, notamment en matière de santé (vaccins, cancer, etc.). L’absence d’experts sur ces plateformes laisse le terrain libre aux complotistes et aux pseudo-spécialistes, facilitant ainsi la diffusion de fausses informations. Les deux auteurs alertent surtout sur le fait que quitter X constitue une erreur fondamentale. Pour combattre efficacement la désinformation, il est essentiel que les scientifiques restent actifs sur plusieurs canaux, notamment Blue sky, Mastodon, TikTok et LinkedIn, et s'engagent dans un combat pour la rationnalité. Enfin, ils insistent sur la nécessité de mieux réguler les réseaux sociaux, en particulier à travers le Digital Services Act (DSA), afin de limiter la diffusion des fake news et de protéger l’intégrité scientifique et démocratique. Pour retrouver l'article en intégralité et en anglais (payant) cliquez sur le lien https://link.springer.com/article/10.1007/s12015-025-10864-1

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