Avec son ouvrage La valeur des personnes. Preuves et épreuves de la grandeur publié chez Gallimard à la rentrée, Nathalie Heinich analyse le processus qui nous amène à attribuer de la valeur aux personnes. A l’aide d’une méthodologie pragmatique et compréhensive – à contre-courant de la sociologie critique – la sociologue Nathalie Heinich évoque les différentes gammes de « preuves de qualité », qu’elles soient personnelles ou statutaires et analyse le rôle décisif des « épreuves d’évaluation » (entretien, examen, concours, évaluation) ainsi que de « l’épreuve de la grandeur » qui fabrique in fine la représentation des hiérarchies et donc des inégalités.
Jalonnant son ouvrage de références littéraires particulièrement riches, Nathalie Heinich nous a offert, lors de cette conférence, une réflexion plus globale sur la recherche académique, qu’elle estime aujourd’hui minée par le militantisme. A ce propos, son ouvrage publié dans chez Gallimard au sein de la collection « Tracts », Ce que le militantisme fait à la recherche (n°29, 2021), contient une vive critique des « universitaires engagés » qui utilisent leurs travaux scientifiques et de recherche à des fins militantes et partisanes.
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