Événements

Restitution des ateliers des 10 commissions – Université d’été 2024

le 18 septembre 2024
L’Université d’été du Laboratoire de la République, qui s’est tenue du 29 au 31 août 2024, a réuni experts et citoyens autour de dix ateliers consacrés aux grands défis de notre époque. Ces débats, riches et variés, ont exploré des thématiques clés allant de la souveraineté numérique aux enjeux environnementaux, en passant par la réforme institutionnelle et les questions de justice sociale. Chaque atelier a permis d’aborder les problématiques contemporaines à travers le prisme des valeurs républicaines, en offrant des pistes de réflexion et des solutions concrètes pour renforcer la République. Les restitutions écrites de ces échanges ainsi que des propositions concrètes arriveront bientôt, pour poursuivre la réflexion et contribuer aux débats publics.
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Défi Technologique : « La Souveraineté numérique »

Dans cet atelier animé par des spécialistes comme Étienne Klein, Thierry Taboy, et Sophie Vannier, la question de la souveraineté numérique a été longuement débattue. Alors que le numérique devient un enjeu stratégique de première importance pour les États, les intervenants ont mis en lumière les défis spécifiques que la France doit relever pour assurer son indépendance dans ce domaine. L’accent a été mis sur la gestion des données, qui sont devenues une ressource critique, ainsi que sur la protection des infrastructures essentielles contre les cyberattaques. Sophie Vannier a souligné l’importance pour la France de ne pas se laisser dépasser par les géants de la tech, tandis que Thierry Taboy a insisté sur la nécessité de créer un cadre réglementaire qui garantisse une véritable souveraineté numérique. Étienne Klein, quant à lui, a ouvert un débat plus philosophique sur les implications éthiques et sociétales de la dépendance aux technologies numériques. Cet atelier a posé les jalons d’une réflexion approfondie sur les moyens de renforcer la résilience numérique de la France tout en assurant sa place dans un monde de plus en plus connecté.

Défense : « Les capacités nationales de Défense »

Loïc Finaz et Yoann Mulot ont abordé la question cruciale des capacités de défense nationale lors de cet atelier. Avec l’évolution des menaces, qu’elles soient conventionnelles ou cyber, la modernisation des équipements militaires, la question des ressources humaines dans les forces armées, et le renforcement de la souveraineté militaire sont devenus des priorités stratégiques. Loïc Finaz a présenté une vision globale des défis que la France doit relever pour préserver son indépendance militaire, notamment dans le cadre de ses engagements au sein de l’OTAN et de l’Union européenne. Yoann Mulot a ajouté une perspective opérationnelle, en soulignant les besoins en matière de cyberdéfense et d’innovation technologique dans les forces armées. L’atelier a également abordé les défis budgétaires, avec la nécessité d’investissements à long terme pour renforcer les capacités de défense tout en garantissant l’efficacité et la modernisation des moyens déployés. Les participants ont conclu en insistant sur l’importance de maintenir un équilibre entre dissuasion, défense classique et innovations technologiques pour faire face à un paysage mondial en constante évolution.

République démocratique : « Quel avenir pour la Vème République ? Quelles réformes constitutionnelles possibles ? »

Cet atelier, modéré par Alain Laquièze avec Jean-Philippe Derosier et Bertrand Mathieu, a exploré les réformes nécessaires pour adapter la Vème République aux défis du XXIe siècle. Les intervenants ont discuté des propositions de réforme institutionnelle, notamment en ce qui concerne la concentration des pouvoirs au niveau exécutif et le renforcement du rôle du Parlement. Parmi les sujets les plus débattus figuraient la question du mode de scrutin, les limites de mandat, et la révision du processus législatif. Cet atelier a ainsi ouvert des pistes de réflexion sur l’évolution institutionnelle de la Vème République, dans un contexte marqué par la montée de la défiance envers les institutions politiques.

Défi Géopolitique : « L’Europe dans le monde »

Avec la montée des tensions géopolitiques et le repositionnement des grandes puissances, le rôle de l’Europe dans le monde a été un sujet central de cet atelier, animé par Yasmina Asrarguis et Christian Lequesne. Les discussions ont porté sur la place de l’Union européenne face aux enjeux internationaux, notamment la compétition avec les États-Unis et la Chine. Christian Lequesne a rappelé que l’Europe doit faire face à des défis internes mais aussi externes, avec des crises géopolitiques à ses frontières, notamment en Ukraine. Cet atelier a permis de mieux comprendre les enjeux géopolitiques qui touchent directement l’Union européenne et de réfléchir à la manière dont celle-ci peut maintenir sa souveraineté et son influence dans un monde multipolaire. La conclusion a mis en évidence la nécessité d’une Europe plus unie et stratégique pour affronter les défis futurs.

Démographie et immigration : « La République face à la question migratoire »

L’immigration est un enjeu central pour l’avenir de la République, et cet atelier a réuni Fernand Gontier et Nicolas Pouvreau-Monti pour en discuter. Les intervenants ont souligné les défis que posent les flux migratoires croissants, tant du point de vue de l’intégration que de la gestion des frontières. Ils ont tous deux souligné l’urgence de trouver un équilibre entre une gestion humaine de l’immigration et le respect des principes républicains, tout en rappelant les défis sécuritaires et économiques que pose ce phénomène. L’atelier a mis en lumière la complexité de la question migratoire et la nécessité pour la République d’y apporter une réponse nuancée et pragmatique.

République indivisible : « L’Unité de la République »

L’unité de la République face aux revendications identitaires et régionales a été le sujet de cet atelier animé par Benjamin Morel et Mario Stasi. Les intervenants ont exploré les tensions croissantes entre l’unité nationale et la diversité régionale, en particulier face à la montée des mouvements autonomistes. Benjamin Morel a plaidé pour une recentralisation de l’État dans certains domaines, tout en reconnaissant la nécessité d’une prise en compte des spécificités locales.

Économie : « Le pouvoir d’achat »

Emmanuel Combe et Yves Jégo ont exploré les solutions économiques pour améliorer le pouvoir d’achat des Français dans cet atelier. Alors que les inégalités économiques s’accentuent et que les prix de nombreux biens de première nécessité augmentent, les deux économistes ont proposé une série de réformes pour soutenir les ménages.

République laïque : « La Laïcité : perspectives historiques et politiques »

La laïcité, pilier fondamental de la République française, a été au cœur de cet atelier animé par Michel Lalande. Les intervenants ont d’abord retracé l’histoire de la laïcité en France, avant d’aborder les enjeux contemporains liés à ce principe, notamment dans un contexte de diversité religieuse croissante. Michel Lalande a insisté sur la séparation nécessaire entre l’État et les religions, en rappelant les fondements historiques de la laïcité.

Défi Environnemental : « Changement climatique et crise de la biodiversité »

Guillaume Sainteny et Jean-Michel Valantin ont exploré les enjeux environnementaux de manière approfondie dans cet atelier. Le changement climatique, ainsi que la crise de la biodiversité, sont des sujets qui touchent directement la sécurité nationale et mondiale, ont-ils rappelé. Guillaume Sainteny a souligné les conséquences potentielles du réchauffement climatique sur les ressources naturelles, les migrations climatiques.

République sociale : « Le sens du travail et l’emploi »

Cet atelier animé par Louis-Charles Viossat a abordé des thèmes cruciaux pour l’avenir du travail dans la République sociale. La discussion s’est articulée autour des transformations du marché de l’emploi, du sens du travail dans une société en mutation, et des défis posés par la précarisation et les nouvelles formes de travail. Louis-Charles Viossat a insisté sur la nécessité de repenser le rôle des politiques publiques face à l’évolution technologique et à l’automatisation, en mettant l’accent sur la formation continue et l’adaptation des compétences aux nouveaux besoins économiques.

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