Des visions opposées sur l’avenir de l’Alsace
Les deux intervenants ont développé des positions contrastées. Frédéric Bierry a plaidé pour une plus grande décentralisation de l’Alsace avec une autonomie sur certaines compétences. Selon lui, une telle démarche permettrait de mieux répondre aux besoins spécifiques du territoire, tant sur le plan économique que culturel et linguistique.
Benjamin Morel, tout en reconnaissant la richesse de l’identité alsacienne, a exprimé des réserves sur les risques d’une autonomie mal encadrée. Il a insisté sur la nécessité de préserver l’unité républicaine, rappelant que la décentralisation doit rester équilibrée pour éviter une fragmentation des politiques publiques nationales. Pour lui, le défi consiste à concilier proximité territoriale et solidarité nationale.
Une soirée riche en échanges
Animé par deux étudiants, le débat a également donné la parole au public, qui a soulevé des questions variées :
- Comment garantir que l’autonomie alsacienne n’entraîne pas un repli identitaire ?
- Le Concordat doit-il rester en Alsace ?
- Comment repenser la décentralisation ?
Les réponses des intervenants ont montré la complexité du sujet, entre aspirations locales et impératifs nationaux.
En conclusion, Michel Seelig et Jean-Philippe Atzenhoffer, membres du jury, ont conclu que Benjamin Morel et Frédéric Bierry était d’accord sur beaucoup de points mais la question identitaire et d’autonomie de l’Alsace restent encore très ambigües. Un consensus s’est dégagé sur la nécessité de repenser la gouvernance territoriale à l’aune des défis contemporains.
Une question ouverte
Ce débat a confirmé que la question de l’Alsace dépasse les seuls enjeux régionaux : elle interroge notre modèle républicain, entre centralisation et diversité. Une réflexion qui, selon les organisateurs, devra se poursuivre pour trouver un juste équilibre entre proximité locale et cohésion nationale.