Le Laboratoire de la République a franchi une nouvelle étape dans son développement en organisant une conférence à Marseille, en partenariat avec Les Conférences Phocéennes et accueillie par l’EMD Business School. Cet événement a marqué la volonté de l’association de s’implanter durablement dans la région Aix-Marseille, territoire riche en histoire et en diversité, et d’y créer une antenne dynamique pour porter haut les valeurs de la République.
Une soirée inspirante et tournée vers l’avenir
Jean-Michel Blanquer, président-fondateur du Laboratoire de la République, a partagé son parcours et sa vision lors d’une soirée riche en échanges. Il a évoqué ses cinq années à la tête du ministère de l’Éducation nationale, les grands défis rencontrés et les réformes qu’il a portées avec conviction. La discussion a permis d’aborder des sujets fondamentaux, tels que l’égalité des chances, la transmission des valeurs républicaines et les nouvelles dynamiques éducatives dans un monde en constante évolution.
Les participants, issus d’horizons variés, ont apprécié la proximité et l’authenticité de l’échange, ainsi que la perspective d’un ancrage local du Laboratoire de la République. En rassemblant des esprits engagés autour des valeurs républicaines, cet événement témoigne de l’envie collective de renforcer les liens entre citoyens et institutions pour répondre aux défis contemporains.
Un appel à rejoindre le Laboratoire de la République
Cette conférence marque le début d’une aventure pour le Laboratoire de la République dans la région. Nous appelons toutes celles et ceux qui souhaitent s’engager pour défendre et promouvoir les valeurs républicaines à rejoindre notre initiative. Que vous soyez étudiants, professionnels ou simples citoyens, votre contribution est essentielle pour faire vivre un projet ambitieux au cœur d’un territoire aussi symbolique qu’Aix-Marseille.
Visionnez la conférence dès maintenant
Pour revivre les moments forts de cette soirée, retrouvez ci-dessous la captation intégrale de la conférence. Nous vous invitons à partager cette vidéo et à rejoindre notre communauté en devenant membre de la future antenne d’Aix-Marseille.
Cette soirée fut l'occasion de revenir sur son ouvrage "La jeunesse française, l'école et la République" publié aux Éditions de l'Observatoire, deux ans après l'assassinat de Samuel Paty.
Pour ce sixième rendez-vous des « Conversations éclairées », Marie Ameller et Brice Couturier recevaient Iannis Roder. Professeur agrégé d'histoire en réseau d'éducation prioritaire (REP) depuis vingt-deux ans, il est également responsable des formations au Mémorial de la Shoah, de la direction de l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès et membre du Conseil des sages de la laïcité.
A la question « pensez-vous que l’assassinat de Samuel Paty puisse se reproduire ? », sa réponse est sans ambiguïté. Au regard de son expérience et analyse de certaines dérives au sein du système éducatif, il nous explique les conditions possibles pour qu’un tel drame puisse advenir à nouveau.
Loin d’une lecture trop pessimiste, l’auteur délivre des solutions pour remettre les valeurs et principes de la république au cœur de l’école. Sans tabou, ni préjugé, il partage son quotidien du terrain pour comprendre et illustrer comment le projet d’émancipation de la jeunesse fait face à des blocages structurels de l’institution et des éléments perturbateurs dans la relation entre le corps enseignant, les pouvoirs publics, et les parents/ citoyens pour réinventer ce nouveau pacte républicain.
Retrouvez l’intégralité des échanges :
https://www.youtube.com/watch?v=F_V1NiAbk9Q
Le 4 novembre dernier, l'antenne lilloise du Laboratoire de la République a eu l'honneur d'accueillir Jean-Michel Blanquer, président-fondateur de l'association et ancien ministre de l’Éducation nationale. Cet événement, organisé en partenariat avec ESPOL, a permis aux participants de découvrir les coulisses du parcours d’un homme engagé pour l’éducation et d’échanger sur les défis à venir dans ce domaine clé de notre société.
La soirée a débuté par une présentation du Laboratoire de la République et du parcours de Jean-Michel Blanquer. À travers un format dynamique mêlant échanges interactifs et interventions thématiques, Pierre et Carmen, animateurs de la soirée et membre de l'antenne, ont mis en lumière ses cinq années à la tête du ministère de l’Éducation nationale.
Un moment marquant de la soirée fut la réaction de Jean-Michel Blanquer à un micro-trottoir réalisé auprès de citoyens, révélant leurs attentes et préoccupations sur l’éducation, à retrouver sur notre compte Instagram (@laboratoiredelarepublique).
En conclusion, Jean-Michel Blanquer a partagé sa vision pour l'avenir de l’éducation, en insistant sur le rôle clé que chacun, des institutions aux citoyens, peut jouer. Ce moment d'échange a été enrichi par l’intervention de Violette Spillebout, députée du Nord, qui a apporté une perspective locale sur les défis éducatifs.
Un franc succès pour l’antenne lilloise
Cet événement a illustré la capacité du Laboratoire de la République à réunir des personnalités inspirantes et à offrir un espace de réflexion autour des valeurs républicaines. Une belle réussite pour l’antenne lilloise, qui confirme son dynamisme et son rôle dans le débat public.
Rendez-vous est donné pour les prochaines initiatives, afin de continuer à faire vivre la République au cœur des territoires.
Depuis plusieurs années, l’école de la République souffre de sa difficulté à réduire les inégalités scolaires, qui sont à la fois la cause et la conséquence d’inégalités sociales.
Il faudrait ainsi démontrer le lien logique existant entre, d’une part, les 20 % des élèves qui ne maîtrisent les rudiments de la lecture et du calcul à la fin de l’école primaire, et d’autre part, les 20 % de nos jeunes au chômage, chiffre, dont on ignore s’il sera à la hausse ou à la baisse à la fin de l’année 2021.
Des études menées des deux côtés de l’Atlantique ont montré que la stimulation cognitive précoce entre 0 et 5 ans contribue à la réussite scolaire et au-delà au niveau d’études voire à l’insertion professionnelle. C’est particulièrement significatif pour les enfants issus des familles défavorisées. Betty Hart et Todd Risley, en 2004, ont montré qu’un enfant issu d’un milieu social défavorisé a entendu 30 millions de mots de moins qu’un enfant issu d’un milieu favorisé. Un jeune enfant, en fonction de son milieu social et culturel, peut donc accumuler des retards linguistiques considérables avant ses 6 ans, difficilement rattrapables ensuite, quoique jamais un seul enfant ou adulte ne soit pour toujours condamné.
Il est ainsi indispensable d’agir le plus tôt possible sur ces inégalités. Parce qu’elle constitue la prérogative évidente de la famille, l’éducation des enfants avant qu’ils n’entrent à l’école ne peut faire l’objet d’une politique uniforme de l’État. Le premier des leviers sur lequel l’État peut agir est donc l’école primaire. A cet égard, l’abaissement de l’instruction obligatoire à 3 ans, qui reconnaît par là-même l’importance considérable de la maternelle pour la scolarité d’un enfant, a constitué un progrès social inédit depuis les lois de Jules Ferry, et le projet de loi pour la défense des principes républicains, en encadrant mieux l’instruction en famille, doit être lu comme le prolongement de cette volonté d’agir plus tôt sur les inégalités sociales.
Notre République s’est construite avec son école, ce qui explique l’importance toute particulière que les Français lui accorde. Le lien très fort qui existe entre notre conception française de la citoyenneté est en effet indissociable d’une vision de l’école comme creuset de notre contrat social. Les 60 000 écoles françaises sont perçues comme autant de petites républiques, où l’on apprend la vie en commun, où l’on se frotte à d’autres que soi-même. Et c’est dans cette relation aux autres, à une autre figure d’autorité que ses parents – le professeur - , et à des alter ego – les autres élèves -, que l’enfant prépare sa propre émancipation. Autrement dit, il y a une filiation naturelle entre les thèses rousseauiste et tocquevillienne, qui nous montrent que c’est dans le lien avec les autres que l’on acquiert sa propre liberté, et la définition de l’école de la République telle que nous l’entendons dans notre pays.
Si l’on raisonne a contrario, le confinement de 2020 nous a montré les effets dévastateurs d’une privation d’école. Le niveau général a baissé, et les écarts entre élèves se sont creusés. Il aura fallu plusieurs mois ensuite aux professeurs, face à leurs élèves, en classe, pour rattraper les retards constatés. Bien sûr, certains élèves, issus de milieux favorisés, ont parfois progressé. Mais ils sont une minorité si on les compare au nombre considérable d’élèves complètement démobilisés, réduisant de jour en jour leur temps de travail comme peau de chagrin. On se rappelle les parents désemparés, jonglant avec leurs exigences professionnelles et l’accompagnement de leurs enfants, épuisés de fatigue après avoir achevé à minuit une journée de travail débutée à 7h. La crise aura eu du moins cette vertu : rappeler à chacun le rôle des professeurs. « C’est là que j’ai compris que professeur était un vrai métier » a-t-on entendu, avec sidération.
Avant la déflagration de la crise sanitaire, comment avions-nous pu arriver à en douter ?
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