Du 29 au 31 août, l'Université d’été du Laboratoire de la République prend ses quartiers à Autun, au cœur de la Bourgogne.
Dans un contexte de crise inédite en France et à l’international, ces 3 jours permettront d’échanger et d’être force de proposition sur les grands enjeux auxquels notre République est confrontée. Ouverte à tous, cette première édition est placée sous le signe de la Jeunesse et de l’égalité des territoires.
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Les inscriptions sont fermées.
Quand ? Du 29 au 31 août 2024
Où ? À Autun
Gare Le Creusot – Montceau TGV (à 30 min en voiture ou navettes de bus)TGV pour Paris Gare de Lyon : 1h20TGV pour Lyon : 40 minutes
IMPORTANT : Pour trouver votre horaire de TGV sur le site SNCF Connect, indiquez en gare de destination « Le Creusot-Montceau TGV » (non pas « Autun »)
Ce 9 juin, les citoyens français et européens sont appelés aux urnes afin de renouveler les députés siégeant au Parlement européen. Le Parlement européen sera composé ce dimanche soir de 720 eurodéputés représentants
la population des 27 pays membres de l’Union européenne.
Dans l’hémicycle, les eurodéputés sont rassemblés au sein de sept principaux groupes composés des forces politiques des pays respectifs. Aujourd’hui, le groupe majoritaire au Parlement européen est le Parti Populaire Européen (PPE), représenté par le parti Les Républicains (LR) en France. Même si ce dernier n’est qu’en majorité relative, il a pour mission d’élire le Président de la Commission européenne, chef de « l’exécutif européen ». Parmi les 720 eurodéputés, 81 sont français. Et cette année, ce ne sont pas moins de 38 listes déclarées candidates qui s’affronteront pour obtenir le plus de sièges possibles. Néanmoins, les Français accordent à ces élections un intérêt mesuré, pour ne pas dire maigre. C’est pourtant l’élection qui change sûrement le plus leur vie quotidienne… Explication
Un vote à l’importance capitale
En dépit de ce que la plupart des personnes pensent, les élections européennes sont peut-être les élections les plus importantes après l’élection présidentielle en France. En effet, les lois européennes prévalent sur les lois françaises : c’est ce que l’on appelle la primauté du droit européen. Cela signifie que les traités, les lois et les règlements votés au Parlement européen ou les décisions de la Cour de justice de l’UE s’appliquent à l’ensemble des pays membres.
Et cela a un impact majeur sur la vie des Français puisque de nombreux textes sont votés à l’échelle européenne. Pour donner quelques exemples, on peut évoquer le règlement général sur la protection des données (RGPD) qui est une réglementation européenne qui restreint considérablement l’exploitation des données numériques et donc l’expérience des utilisateurs européens sur Internet. On peut également parler du Pacte Vert (Green Deal) qui contient une série de proposition visant à atteindre la neutralité carbone au sein de l’UE en 2050. Ce pacte exerce une influence considérable sur les entreprises, lescollectivités et les États membres. Mais l’Union européenne se démarque aussi à travers des actions en faveur de la santé. Que ce soit à travers la commande groupée de vaccins pour protéger les citoyens européens lors de la crise de la COVID-19, la recherche européenne ou le plan « l’UE pour la santé », l’Europe agit aussi sur ce sujet qui concerne et touche fortement la population.
L’impact sur la vie quotidienne des Français est donc importante, et ce sans parler des nombreuses lois touchant à l’agriculture, l’alimentation, la monnaie, le commerce international… De même, l’Union européenne possède un rôle géopolitique en prenantposition dans des conflits internationaux, comme récemment la guerre Russo-Ukrainienne, en sanctionnant économiquement la Russie et en soutenant militairement et financièrement l’Ukraine.
Les enjeux des 5 prochaines années
La prochaine mandature se verra enchaîner de nombreux sujets cruciaux et déterminants pour le futur de l’Europe. Parmi eux, la défense européenne fait figure de priorité dans un contexte géopolitique explosif comme celui-là. Dans le même registre, on retrouve également la lutte contre les ingérences étrangères qui fragilisent les démocraties occidentales et polarisent les débats. Ces mesures s’associeront à des réformes encourageant la croissance économique et industrielle pour permettre à l’Europe de peser face aux puissances américaines et chinoises.
Cependant, les défis de notre monde ne se concentrent pas uniquement sur cette dimension internationale. L’encadrement et le développement de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies viseront à faire de l’Union européenne un précurseur en la matière. Au-delà des traditionnelles questions liées à l’agriculture et à la pêche, les enjeux migratoires aux frontières de l’Europe seront abordés. Enfin, de nouvelles mesures visant à lutter contre le réchauffement climatique à l’échelle européenne et internationale seront proposées, de la même manière que des législations de protections de la biodiversité. En réalité, aucun de ces sujets n’est inscrit dans le marbre. Des visions fondamentalement opposées s’affrontent lors de ces élections pour faire basculer les débats sur certains sujets, au détriment des autres. Se forger une opinion est donc essentiel pour envoyer des eurodéputés qui correspondent à notre propre vision de l’Europe.
Pour défendre ses convictions sur ces enjeux majeurs et porter la voix de la France au Parlement européen : rendez-vous ce dimanche 9 juin.
Killian HOURDEL, pour Le Laboratoire de la République (Antenne de Lille)
Jeudi 23 mai, en exclusivité le Wagon Paris organise la première conversation autour du chapitre dédié au numérique et à l’IA. Jean-Michel Blanquer, Nicolas Marescaux, Marin de Nebehay et Roxana Rugina Friess nous feront l’honneur de leur présence. Vous pourrez poser toutes vos questions à nos intervenant(e)s autour d’un cocktail proposé par la Distillerie de Paris.
Le Laboratoire de la République a récemment fait paraître un ouvrage collectif : "Europe : maîtriser notre avenir. Les voies du renouveau ».
Confronté à une révolution numérique, l’équilibre des puissances mondiales se trouve bouleversé. Nous avons moins de dix ans pour réinventer notre modèle social, économique et politique pour protéger nos citoyens. 10 ans, 10 défis clés à relever pour une reprise en main durable de notre destin à l'ère du numérique.
Pour cette conversation d’exception, nous recevrons Monsieur l'ancien ministre et président du Laboratoire Jean-Michel Blanquer, qui ouvrira la table ronde. Nos invités exceptionnels réunis autour de la table seront :
Marin de Nebehay : Co-rédacteur du chapitre sur le numérique, son domaine d’action porte sur la stratégie et l’influence dans le secteur de la Green Tech. Son regard de publiciste et son expérience dans les affaires publiques permettent une lecture transversale des enjeux numériques actuels. Il plaide pour que le numérique soit conçu comme une révolution politique, avant d’être pensé comme une révolution économique.
Nicolas Marescaux, Directeur adjoint Réponses Besoins Sociétaires et Innovation du groupe MACIF. Membre expert à la Commission Européenne au sein du groupe “European financial data space”, Nicolas apportera une perspective européenne et économique aux échanges.
Roxana Rugina Friess, Secrétaire Générale d'Impact AI, un think & do tank de référence en France qui regroupe 60 grandes entreprises, startups, associations et écoles autour de l'IA éthique. Depuis 5 ans, Roxana coordonne des publications sur la gouvernance de l’IA et pour favoriser l’intégration de pratiques d’IA responsable dans les entreprises.
Quand ? Jeudi 23 avril, à 19h
Où ? Le Wagon Paris
16 villa Gaudelet , 75011 Paris
Participation libre, inscription obligatoire
Pour s'inscrire, cliquez ici
Jeudi 2 mai, le Laboratoire de la République réunissait tous les auteurs de son ouvrage collectif "Europe, maîtriser notre avenir. Les voies du renouveau".
Dans le cadre des élections européennes du 9 juin prochain, Le Laboratoire de la République a réuni un ensemble de personnalités et de membres de ses commissions pour offrir une perspective diversifiée sur les enjeux européens contemporains.
Télécharger l'ouvrage en format numérique
Se procurer l'ouvrage en format broché sur Amazon
L'ouvrage « Europe, maîtriser notre avenir. Les voies du renouveau » explore neuf thèmes essentiels, reflétant les préoccupations majeures de la société européenne actuelle. Parmi ces thèmes figurent la défense européenne, la position de l'Europe sur la scène internationale, la lutte contre les risques de fragmentation des États de l'Union, la promotion d'une Europe offensive face à l'intolérance, la question migratoire, l'impact de l'intelligence artificielle sur l'économie, notre destinée numérique face au développement de l'IA, le renforcement de l'Europe sociale, et enfin, les enjeux du changement climatique à l'échelle globale et européenne.
Le 2 mai, le Laboratoire de la République présentera un ouvrage collectif, fruit des travaux des différentes commissions, d’experts et de personnalités. Celui-ci se propose de nourrir les débats en amont du scrutin sur neuf thèmes qui apparaissent fondamentaux pour l’avenir de la France et du projet européen.
À l'approche des élections européennes du 9 juin 2024, il est essentiel de nourrir nos réflexions sur les enjeux qui façonneront l'avenir de la France et du projet européen. C'est avec plaisir que nous vous convions au lancement de notre ouvrage collectif, fruit du travail collaboratif de plusieurs personnalités et auteurs issus des différentes commissions du Laboratoire de la République :
« Europe, maîtriser notre avenir. Les voies du renouveau »
Cet ouvrage aborde neuf thèmes essentiels qui sont au cœur des débats actuels :
1️⃣ Défense européenne
2️⃣ Position de l'Europe sur la scène internationale
3️⃣ Lutte contre les risques de fragmentation des États de l'Union
4️⃣ Pour une Europe offensive face à l’intolérance
5️⃣ Question migratoire
6️⃣ Impact de l'intelligence artificielle sur l'économie
7️⃣ Notre destinée numérique face au développement de l'IA
8️⃣ Renforcement de l'Europe sociale
9️⃣ Changement climatique et ses enjeux globaux et européens
Nous aurons le privilège d'accueillir plusieurs auteurs lors de cet événement, qui sera l'occasion de partager les idées et propositions de cet ouvrage pour un avenir européen maitrisé.
Les auteurs ayant participé à la rédaction (par ordre des chapitres) : Jean-Michel Blanquer, Loïc Finaz, Jean-Francois Cervel, Christian Lequesne, Benjamin Morel, Manuel Valls, Théa Augoula, Fatiha Chikhr Saïdi, Renée Fregosi, Véronique Grandpierre, Nathalie Krikorian-Duronsoy, Michel Lalande, Tarik Yildiz, Didier Leschi, Philippe Aghion, Simon Bunel, Nicolas Marescaux, Marin de Nebehay, Thierry Taboy, Louis-Charles Viossat et Jean-Michel Valantin.
Quand ? Jeudi 2 mai, à 15h30
Où ? Maison de l’Amérique latine
217, Boulevard Saint-Germain, 75007 Paris
Participation libre, inscription obligatoire
S'inscrire
À l'approche des élections européennes, le paysage politique de l'Union européenne (UE) se dessine avec des nuances et des défis qui captent l'attention. Dans cette entrevue avec Sylvain Kahn, professeur à Sciences Po, chercheur au Centre d’histoire de Sciences Po et spécialiste des enjeux européens, nous abordons les dynamiques préélectorales et les questions cruciales qui pèsent sur l'avenir de l'Europe. Alors que la montée de l'extrême droite et des eurosceptiques alimente les craintes d'un Parlement européen potentiellement bloqué, nous plongeons dans les défis démocratiques, la question de l'identité européenne et les enjeux géopolitiques qui façonnent le débat actuel. Sylvain Kahn offre des perspectives éclairantes sur les moyens de revitaliser l'engagement citoyen, la nécessité d'une défense européenne cohérente et les implications de l'UE dans la crise ukrainienne.
Le Laboratoire de la République : Lors des prochaines élections, nous nous attendons à une forte poussée de l’extrême droite et des eurosceptiques. Pensez-vous qu’il existe un danger d’un Parlement européen bloqué ou dominé par l’extrême droite pouvant entraîner des lourdes conséquences sur l’avenir de l’Europe ?
Sylvain Kahn : La mobilisation, dans cette campagne, de la famille des droites radicales et extrêmes est en elle-même une nouveauté relative : on l’avait déjà constaté il y a cinq ans. Lors des décennies précédentes, les formations de cette famille cherchaient peu à structurer leur combat à l’échelle de l’Union européenne (UE), en raison de leurs nationalismes respectifs et de leur détestation de toute vie politique transfrontalière et supranationale.
Ce faisant, les prochaines élections européennes cristallisent de façon nette des lignes de front qui, au fil des scrutins nationaux, ont bougé par petits bouts et petites touches depuis quinze ans. En effet, la famille des droites radicales et extrêmes – qu’elles soient nationalistes, ultraconservatrices ou antisystèmes – se caractérise traditionnellement par son rejet de la construction européenne. Celui-ci se nourrit de la sacralisation de la souveraineté nationale (il ne peut y avoir qu’une souveraineté : celle de l’État-nation) et de la détestation des élites. Dans l’idéologie souverainiste de droite radicale et extrême, tous les acteurs de la vie politique dite “bruxelloise” sont ainsi frappés d’un double stigmate. Pourtant, l’actuelle campagne électorale européenne témoigne au grand jour d’une évolution majeure : les droites radicales et extrêmes ne font plus de l’Union européenne une entité à fuir ou à détruire, mais une ressource à utiliser de l'intérieur pour faire gagner du terrain à leurs valeurs et pour déployer leurs programmes politiques. Cette évolution est en fait plus notable et plus profonde que les spéculations sur un raz-de-marée électoral de cette famille qui, bien que guetté et annoncé dans de nombreux commentaires, ne se produira pas en mai 2024.
En effet, pour qu’un raz de marée ait lieu, il faudrait que la dynamique électorale soit analogue dans au moins 18 ou 19 des 27 pays de l’UE. Or ce n’est jamais le cas. Les agrégateurs de sondages qui, comme europe elects font un travail remarquable en libre accès le confirment : dans les projections à 2 mois du scrutin, le groupe CRE, souverainiste, très conservateur et atlantiste, pourraient gagner 15 à 20 sièges ; le groupe ID, anciennement europhobe, xénophobe, antisystème et russophile autour de 10. Cette famille des droites radicales et extrêmes passerait de moins d’un cinquième des sièges à un petit quart de l’hémicycle européen. Et resterait divisée en deux groupes parlementaires bien spécifiques, celui qui travaille (CRE) et celui qui n’investit pas le travail parlementaire (ID).
Le Laboratoire de la République : Quels sont, selon vous, les principaux défis que l'Union européenne doit relever pour mieux engager les citoyens européens dans le processus démocratique européen ? Existe-t-il une identité citoyenne commune européenne ?
Sylvain Kahn : Si les pouvoirs du Parlement européen (PE) n’ont cessé de croître depuis 1979, année de sa première élection au suffrage universel, l’assemblée de Strasbourg demeure un parlement atypique si on le compare à l’idéal-type du parlement dans une démocratie représentative. En effet le PE, d’une part, n’a aucun pouvoir constituant : il est juridiquement exclu de la rédaction des traités qui instituent l’Union européenne ; celle-ci demeure de la compétence exclusive des États membres, dans le cadre d’une instance ad hoc, la conférence intergouvernementale (CIG). D’autre part, le PE ne vote pas les recettes du budget de l’UE. Il s’agit pourtant, comme le dit l’adage no taxation without representation, de l’acte parlementaire par excellence en régime représentatif. C’est le parlement des États, dans sa formation la plus récurrente, à savoir le Conseil de l’Union européenne, et dans sa formation la plus emblématique, le Conseil européen, qui en décide seul. Cette modalité de décision est cohérente avec le fait que l’essentiel des recettes qui abondent le budget européen sont des contributions nationales prélevées sur les recettes fiscales des États membres, et que ces contributions sont donc votées par les représentations nationales lorsqu’elles votent le budget.
Au vu de l’importance politique et symbolique prise par l’échelle européenne lorsqu’il s’agit de définir les politiques publiques ; considérant que le Parlement européen est co-législateur de ces politiques ; parce que ce parlement est élu au suffrage universel direct, et qu’il est non seulement logique mais important de ne pas dévaloriser l’exercice du suffrage universel et du droit de vote, il serait cohérent d’une part de donner au Parlement européen des prérogatives de co-législateur dans ces deux registres élémentaires du régime représentatif que sont la révision des Traités et la détermination du budget de l’UE ; et d’autre part de procéder à l’élection directe de deux sénateurs par État membre au Conseil ou de faire désigner ces deux membres par les parlements nationaux. La moins mauvaise façon d’engager les citoyens dans les politiques publiques européennes est d’en éloigner le plus possible les corporatismes étatiques qui ont tant de mal, fonctionnellement, à se représenter l’intérêt général européen. Ce ne sera pas suffisant, mais ce sera déjà beaucoup.
Le Laboratoire de la République : La dissuasion et le renforcement du soutien à l'Ukraine seront des sujets clés lors de la campagne des élections européennes, ainsi que la question de la défense européenne face aux menaces géopolitiques. Pensez-vous que ce sujet appartient à l’Union européenne ?
Sylvain Kahn : Comme européaniste, mon métier est de caractériser ce fait social global qu’est l’Union européenne et de comprendre la vie politique dans ce pays des Européens qu’est l’UE. Il s’agit de nommer cette réalité par-delà les stéréotypes et des avis tranchés et affectifs si fréquents sur l’UE.
Cette invasion de l’Ukraine par la Russie est pour les Européens un ébranlement. Ils partagent près de 2300 km de frontières avec la Russie dont l’enclave de Kaliningrad qui, avec ses silos de missiles à têtes nucléaires, est située sur le territoire de l’UE, entre la Lituanie et la Pologne, et en face de la Suède toute proche par la mer Baltique ; et près de 1300 km avec l’Ukraine qui était déjà un pays juridiquement associé à l’UE en 2022 !
Les Européens ont été amenés à prendre conscience de ce qu’ils ont construit ensemble face à l’altérité radicale, à leurs frontières, de la Russie. Celle-ci a déclenché une guerre pour arriver à ses fins, alors que les Européens, eux, ne se la font plus depuis trois générations et le lancement de la construction européenne en 1950, une bifurcation historique très profonde.
La politique de l’UE de soutien à la défense de l’Ukraine est-elle approuvée par les citoyens européens ? Oui, c’est le cas, nous disent les enquêtes eurobaromètres réalisées tous les six mois dans toute l’UE comme les sondages réalisés pour différents think-tanks sur des échantillons plus réduits. D’ores et déjà, ce soutien net permet d’observer d’une part qu’il y a une opinion publique européenne et d’autre part qu’il y a une demande pour une politique régalienne à l’échelle de l’UE.
Par conséquent, le sujet appartient de fait à l’UE, c’est-à-dire, rappelons-le, à une association d’États-nations s’étant mis d’accord pour mobiliser la supranationalité et la Commission européenne pour mettre en œuvre des politiques publiques qu’ils déploient ensemble sur leurs territoires.
C’est compliqué car il y a autant d'industries de défense qu’il y a d’États-nations en Europe - ou presque. Les Européens soutiennent l’idée d’une défense européenne, mais on ne débat pas des modalités et des formes pratiques et concrètes que cette idée pourrait prendre. C’est un désir, ou une idée qui demeure abstraite. Ce que disent les analyses académiques, c’est qu’une défense européenne sera une politique européenne de l’industrie de défense ou ne sera pas.
Publié en 2024 par l'auteur :
L'Europe face à l'Ukraine, PUF
"Dans la guerre d'Ukraine, l'Union européenne se révèle-t-elle comme l'Etat des Européens ?", in Claudia Sénik dir., Un monde en guerre, La Découverte, p. 117-135
“La guerre d’Ukraine révélateur du choix de l’UE pour l’influence contre la puissance”, L’Information géographique, vol.88, mars 2024, p.90-105.
Publié en 2023 par l'auteur :
"Should Europe disturb historians? On the importance of methodology and interdisciplinarity" , p. 124-133, First Published: 03 August 2023 , European law journal, Volume 28, Issue 4-6 , July-November 2022
"Les cultures territoriales de l'Union européenne et des Etats membres : une influence réciproque", in Sylvia Brunet dir., Population, temps, territoires, les évolutions territoriales entre résilience et innovation, Collection : Les dossiers des Annales de droit, Presses universitaires de Rouen et du Havre , juillet 2023, pp.131-159
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